Entrez dans le monde de Hymei....
- Son nom ? Si elle en a un jour eu un, alors elle-même ne doit plus s'en souvenir.
- Son prénom ? On la nomme Hymei.
- Son âge ? Elle fait parler d'elle depuis maintenant deux ans. Mais de la à savoir son âge exact...
- Hymei est une fille. C'est l'une des seules certitudes que l'on a sur elle...
- Sa race... Hymei est une élémentaire, c'est d'ailleurs sa pire punition.
- Une guilde ? L'ennemi héréditaire de Hymei.
- Un élémentaire n'a pas besoin de posséder un grade pour être.
Les premiers pas vers Hymei..
Que viens-tu faire ici, ô étranger ? Ceci est l'entrée dans un monde de solitude et de souffrance. Si tu tiens à vivre ce qu'a enduré Hymei l'Élémentaire, tu es bien atterri. Prépare-toi à faire sauter les gonds de cette forteresse nommée le Coeur, et à pénétrer dans l'antre de la vie d'une élémentaire persécutée par le monde...
Pour commencer, son apparence....
Tu marches dans la rue. Tes pas sont espacés, rapides. Tu sais où tu vas. Tu cherches quelque chose. Tu cherches quelqu'un.
Tes yeux papillonnent d'un passant à l'autre, sans s'arrêter longtemps. La foule ne t'intéresse pas. Celle que tu cherches n'est pas là.
Et soudain, tu sais. C'est
elle. Tu la croises simplement, le temps d'un battement de coeur, mais ça t'a paru une vie entière.
Tu vois ses cheveux courts, immaculés irisés de reflets bleus et noirs. Tu vois les mèches plus longues qui lui frôlent le nombril. Tu vois ces yeux aussi bleus que la mer infinie. Tu décèles les puits de souffrance dans son regard. Tu manques de t'y noyer.
Ton regard descend vers ses vêtements. Blancs. Blancs comme ses cheveux, blancs comme son âme. Un simple débardeur qui découvre son ventre, et un pantalon qui virevolte comme une nuée de gouttelettes autour de ses jambes lorsqu'elle marche.
Tes yeux s'attardent sur sa peau. On dirait de la soie, si douce, si fragile. Ses bras sont uniquement ceints de deux lacets de cuir.
Tu as même le temps d'apercevoir une boucle d'oreille de saphir qui pend à son oreille gauche.
Et c'est tout.
Une seconde s'est écoulée dans ta vie.
Les sentiments de Hymei..
Vous savez à quoi ça ressemble, un iceberg ? C'est froid, c'est blanc. Ça se dresse devant vous, d'un seul coup, comme ça. Vous avez le sentiment qu'il est tout près, que vous allez entrer en collision avec lui, mais en fait, vous êtes à plusieurs dizaines de mètres de lui. C'est parce qu'un iceberg, c'est gigantesque.
Si vous savez à quoi ressemble un iceberg, alors vous avez peut-être une chance de saisir l'essence de Hymei l'Élémentaire. Hymei est froide, et blanche. Ou plutôt que froide, distante. Vous avez l'impression que, lorsque vous parlez avec elle, vous allez vous heurter à ses sentiments. Mais en réalité, elle est à des kilomètres de vous. Elle est inaccessible.
Vous savez à quoi ça ressemble, la vie sur un iceberg ? Malgré la nudité du paysage, la glace est grouillante de vie. Ours, phoques, manchots, morses... Et plein d'autres encore.
Eh bien, Hymei est pareille. Derrière son masque impénétrable s'agitent des centaines de pensées. Hymei est un être traqué. Elle est sans cesse à l'affût. Ses cinq sens sont toujours prêts à réagir, malgré son apparente détente. L'esprit de Hymei est un véritable coffre-fort. Infranchissable et rempli de richesses.
Vous savez à quoi ça ressemble, un iceberg perdu dans la mer ? Ça paraissait si grand, mais quand on prend du recul, on se rend compte que ce n'est qu'un morceau de neige perdu dans une immensité bien plus vaste encore. La mer est une infinité de découvertes, de secrets, de dangers et de vies. L'iceberg n'est rien comparé à cette Mère, la créatrice des pôles, l'hôte des milliards d'êtres qui vivent en elle.
Hymei est la mer. Une infinité de possibles, un être à part entière. Une ressource de pensées, d'idées, de mouvements, de fluidité, de désirs, de peurs, d'amour. Une ressource de haine.
Hymei vit.
Oui. Le seul désir de Hymei : vivre.
Une douleur insupportable. Intolérable. Le feu qui se propage dans les veines, telle une rivière tumultueuse qui engloutit tout. Embrasement.
Rugissement dans les oreilles. Une douleur insupportable.
Vivre.Ce mot résonne avec force. Une étincelle d'espoir qui apaise les flammes. C'est drôle, une étincelle qui réduit des flammes.
Vivre.
La douleur passe au second plan. Le mécanisme des pensées se remet lentement en marche.
Vivre.
Vivre.
JE VEUX VIVRE !
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J'ouvre les yeux. Mon regard met un temps à s'habituer à la violente lumière blanche. Où suis-je ? C'est la première chose qui me vient à l'esprit. Où suis-je ? J'y étais déjà... avant. Quand exactement ? Je l'ignore. Le temps... le temps s'est arrêté. Ou bien il a disparu, tout simplement.
Lentement, je prends conscience de mon corps. Je suis allongée. J'avais presque oublié la sensation de membres qui obéissent à l'esprit. Oublié ? En avais-je donc un jour conscience ?
Je remue doucement mes doigts. Quelle merveilleuse sensation que les doigts qui bougent quand on en a envie. Même exercice avec les pieds. Je soupire. Mon corps n'est pas totalement immobilisé.
Je repense à mon rêve. Était-ce d'ailleurs un rêve ? Je n'étais plus connectée à mon corps. Je voulais survivre à cet enfer de flammes qui paralysait tout mon corps. Je pensais que j'allais succomber à cette douleur inimaginable, lorsque ce mot avait résonné dans ma tête : vivre.
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Un bruit vient troubler l'épais silence de là où je suis. Des pas, qui s'approchent. Des pas ? Ils appartiennent donc à quelqu'un. Existe-t-il réellement quelqu'un d'autre que moi dans cet univers flou et brillant ? Quelqu'un peut-il réellement survivre dans cet enfer ?
Les pas s'approchent. Ils sont à présent tout près. J'entends à présent un autre bruit qui accompagne le premier : un bruit de tissu que l'on frotte.
Puis le bruit s'arrête. Quelque chose de sombre se penche vers moi. Une personne en blouse blanche. Je ne réagis pas. Seuls mes yeux cherchent désespérément un endroit où s'accrocher.
La personne ne répond pas à mes appels silencieux. Il se met à tâter certaines parties de mon corps. Je ressens une légère onde de frémissements aux endroits touchés, mais je ne bouge pas.
Après quelques minutes, la personne repart. Je me retrouve seule.
Seule. Encore un mot qui sonne étrangement à mes oreilles.
Mais je ne suis plus seule. À présent, plusieurs personnes en blouse blanche m'entourent. Un bourdonnement s'élève autour de moi. Je me demande si mes oreilles ont un problème. Ce bourdonnement est dérangeant, et pourtant il me paraît familier.
Parler. Ils parlent. C'est ça.
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Je ne suis plus dans l'endroit lumineux et blanc. Je suis maintenant dans un endroit sombre et humide. On m'y a emmenée. Je pensais pouvoir bouger, mais je me suis effondrée quand j'ai essayé de me mettre sur mes jambes. Alors on m'a porté. Et avant de refermer la porte grillagée sur moi, on m'a enfoncé quelque chose dans le bras. À cause de ça, e brouillard dans ma tête est revenu, même si je suis éveillée. Enfin, je crois. Tout se mélange dans ma tête. Je ne sais même plus si je suis dans le Vrai ou dans le Rêve.
Je me traîne jusqu'à la porte. À travers les grillages, dans l'obscurité puante, je distingue d'autres cages semblables à la mienne. Je ressens la présence d'Autres. Je ne sais pas qui ils sont, mais il sont pareil que moi. Je le sens tout au fond de moi, je ne sais pas trop où.
Certains sont dissimulés dans l'ombre et ne bougent pas. D'autres sont collés au grillage, comme moi, mais ils émettent des bruits étranges. Des grognements. Moi, je ressemble aux personnes en blouses blanches, d'apparence. Ceux qui grognent n'y ressemblent plus trop. L'un d'eux est sous la lumière. Ils a les cheveux longs et sales, si emmêlés qu'on dirait une pelote de laine. Sa peau est noire de crasse, ses ongles ressemblent à des griffes. Il se tient accroupi. De la bave sort de sa bouche.
J'ignore depuis quand je connais tous ces mots. Ils viennent à moi, comme ça, même lorsque mon esprit est embrouillé et que je subis l'assaut des flammes. J'aime bien les mots.
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J'ai dormi. Je n'ai pas rêvé. Peut-être que je ne rêve que lorsque les flammes sont là. Je ne les regrette pas pour autant.
Le brouillard s'est un peu dissipé. J'arrive à penser. Je ne veux plus voir les personnes en blouses blanches. Ceux sont eux qui apportent les flammes et le brouillard. Ils m'emmènent du blanc lumineux au noir puant. Je ne veux ni de blanc lumineux, ni de noir puant. Je veux autre chose. Mais quoi...? J'ai le sentiment que je sais ce que je veux, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. C'est quelque chose d'avant... mais d'avant quoi ? J'ai mal à la tête. Je ne veux plus réfléchir à ces choses qui me font mal à la tête. Mais je veux savoir.
Un bruit. La porte s'ouvre et des personnes en blouses blanches s’avancent vers moi. Mais moi je ne veux pas qu'ils viennent. Autant rester dans le noir puant. Au moins, on n'y souffre pas.
Mais les personnes en blouses blanches ne semblent pas de cet avis. Ils m'attrapent mes bras. Je me débats. Je ne veux pas. Je ne veux pas.
Les personnes en blouses blanches me traînent hors de ma cage. Je tire sur mes bras, je hurle. J'entends des blouses blanches crier eux aussi, mais je n'entends pas ce qu'ils disent. Je n'ai pas besoin de savoir ce qu'ils disent. Je veux partir. Je ne veux plus souffrir. Plus de flammes. Plus de brouillard.
Liberté.Un nouveau mot qui allume une sensation agréable en moi. C'est le troisième. Seule. Liberté.
Vivre.
Je continue à me débattre. Cette fois-ci, ils ne m'auront pas. Je veux vivre. Dans ma carcasse vide lâchent les gonds de mes sentiments. Peur, tristesse, désir, curiosité, colère.
Haine.
Une haine brûlante se déverse en moi. Ce ne sont pas les flammes du blanc lumineux. Elles font mal aussi, mais seulement au niveau de la poitrine.
Ma haine se dirige vers ces personnes en blouses blanches. Je veux leur faire mal. Le faire éprouver ce que j'ai dû endurer. Mal, mal, mal. Je veux les voir agoniser. Les faire souffrir de ma propre main.
Soudain, une énergie nouvelle déferle en moi. Je ne sais pas ce que c'est, mais je n'ai pas peur. Je connaissais cette énergie... avant. Une énergie souple, malléable, changeante. Liquide.
L'eau envahit les cachots. Elle réduisit tout sur son passage. Tous les êtres présents furent emportés par la vague destructrice. Puis elle se retira aussi vite qu'elle était arrivée.Je suis à terre. Les personnes en blouses blanches ne me tiennent plus par les bras. À travers ma vision floue, je les vois à quelques mètres de moi. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais je me sens renaître. L'eau. Elle m'avait tant manqué... Mais j'ignore encore d'où vient cette nostalgie. Les maux de têtes me reprennent.
Je remarque que les personnes en blouses blanches se sont relevées. Dédaignant les autres créatures, elles s'approchent de moi. Que me veulent-elles ? Je ne sais pas et je n'ai plus la force de résister. Une nouvelle fois, quelque chose s'introduit dans mon bras droit et le brouillard revient dans ma tête. Puis plus rien.
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Je reprends lentement conscience. Je sens que quelque chose ne va pas. Ce ne sont pas les flammes, ni même le brouillard.
Déjà, je ne suis plus dans le noir puant, ni dans le blanc lumineux.
Mais j'ai la sensation qu'on m'enlève quelque chose. On m'aspire.
Je relève brusquement la tête. Mon corps est attaché par des dizaines de fils et de câble. Tous me pompent mon énergie. L'eau. On me vole l'eau.
Elle arracha par poignées les fils en hurlant. L'élémentaire sauta de la planche, les pupilles dilatées. Les gardes se précipitèrent vers elle, tentant de la neutraliser, mais la jeune fille se débattit de plus belle, griffant; mordant, crachant comme une bête déchaînée. Elle dégageait une aura de peur et de souffrance qui aurait fait reculer n'importe qui. Mais la demie-douzaine d'hommes présents dans la salle n'étaient pas n'importe qui. Ces scientifiques étaient habitués aux réactions violentes de leurs cobayes.
Cependant l'élémentaire repoussa ses adversaires d'une violente vague d'eau agitée. Semblable à une proie traquée, elle s'élança hors de la salle.Libre. Libre. Libre. Cette litanie résonne dans ma tête. Je veux sortir d'ici. Ce qui se trouve dehors m'importe peu. Tout sauf ça.
L'élémentaire renversait chaque malheureux qui tentait de s'interposer. Elle fonçait à travers les couloirs du laboratoire, guidée par son instinct. Elle ne ressemblait plus à une humaine ; ses cheveux, devenus blancs à cause de toutes les substances qu'elle avait dû absorber volaient autour de sa tête à la peau blême en formant une auréole sauvage. Ses yeux bleus étincelaient. Ses bras et ses jambes, si minces après des mois d'inactivité, donnaient l'impression qu'elle volait au lieu de courir. Elle était la bête de la liberté.Je cours, je ne sais pas où je vais. Mais j'ai la conviction que c'est par là. Je ne sais pas ce que je vais rejoindre, mais peu importe désormais. Soudain, je vois, je sens. Le parfum de la liberté.
Je continue à courir. Mais à présent, je sens le vent caresser ma joue, j'entends les feuilles des arbres bruisser doucement, mes narines se remplissent d'odeurs inconnues. La terre sous mes pieds nus est délicieusement humide et douce.
C'est donc ainsi la vie.
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/!\ Facultatif !/!\ Hymei a la maîtrise de l'eau.
- Ma date de naissance : 9 février 1999, ça a pas changé ^^
- Je suis [x] une fille [] un garçon
- Comment j'ai découvert le forum - ou grâce à qui j'ai découvert le forum : Alwenn~
- Je sais [] coder [x] pas coder
- Je sais [] grapher [x] pas grapher (grapheuse de m*rde en herbe ~)